Écoute le vent, il parle; écoute le silence, il murmure; écoute ton coeur, il sait!

9. Écoute le vent, il parle ; écoute le silence, il murmure ; écoute ton cœur, il sait

Cité aussi comme : « Écoute le vent, il chante. Écoute le silence, il parle. Écoute ton cœur, il sait. » Ce proverbe est plus précisément attribué aux Sioux. Il marque une continuité étonnante avec notre no 3 : « La sagesse ne vient que lorsque vous arrêtez de la chercher ». Encore une parole qui évoque la profonde symbiose du Peau-Rouge avec la nature et le sens religieux qu’il donne à ce contact. Le cœur est, une fois de plus, le lieu au plus profond du soi où trouver les réponses. Socrate ne disait peut-être au fond pas autre chose quand il soutenait écouter son « δαίμων », à savoir la voix divine qui lui parlait intérieurement.

A ce sujet, un dialogue entre un vieil indien Hopi et un missionnaire chrétien offre matière à réflexion. Nous le reprenons de l’ouvrage que nous avons déjà cité :
Notre Dieu nous parle et nous dit ce qu’il faut faire.

Notre Dieu nous donne les nuages chargés de pluie, la lumière du soleil, le maïs et tout ce qui est essentiel pour la vie. Il nous a donné tout cela bien avant que nous ayons entendu parler de votre Dieu. Si votre Dieu est si grand, faites en sorte qu’il me parle, comme le mien me parle, à mon cœur et non à travers la voix d’un homme blanc.

On ne sait pas ce que le missionnaire lui répondit. (mc)